De Ferrari en Trabant
(Je suis en retard. Il faisait très beau sur Formentera et j'ai planté un mûrier dans mon jardin. Je rêve de fabriquer ma soie. Mais cette lecture me travaille: la preuve, j'écris les notes sur papier. Mon manque de disponibilité provoque des plaintes: mon amoureux parce que je ne parle plus anglais quand j'écris en français, mon mari m'engueule en espagnol parce que j'ai oublié de faire mon tour de vaisselle, mon amant reste introuvable).
Nos héros jumeaux sont à présent opprimés tous deux par leurs hiérarchies respectives: sans doute ne vont-ils pas tarder à se retrouver. Le joyeux sautillement des sous-chapitres (seulement deux pages) du chap.4 entre la Suisse et l'Afghanistan donne la sensation de s'installer dans une Ferrari, la vitesse de croisière sera assez speed et gommera un peu les détails du paysage. Mais hélas dès le chap.5, on se retrouve dans une Trabant: les sous-chapitres font huit pages et les héros râbachent.p76, les Résistants ´Français n'avaient pas l'habitude de confier aux membres de leur famille non impliqués leur intention d'entrer dans le Réseau. p77, la mention de Najibullah (dernier président pro-soviétique) et de son rôle dans l'assassinat de Meenah égare un peu le lecteur. p80 Je ne comprends pas à quoi se réfèrent les "mille deux cent ans de progrès" du Mollah Bakir: la date de l'Hégire est 622, à partir de quand compte-t-il?p92, une bretelle de soutien-gorge noire qui dépasse d'une robe chic, peut-être sexy mais pas très tendance.p97, la bise glaciale s'est abattu sans e (à propos d'orthographe, je remercie ma maman qui m'a rappelé au téléphone que succéder est un verbe transitif indirect). p100, on rentre enfin dans le gras du bide, avec le SAD, Special Activities Division.
A demain si Dieu le veut. Et s'il ne le veut pas, même combat.